A la suite de la découverte de plusieurs foyers d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Pas-de-Calais et la Haute-Savoie, le ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt a décidé de relever, le mardi 6 décembre 2016, le niveau de risque vis-à-vis de la maladie au niveau « élevé » sur l’ensemble du territoire national. Ce choix a également été motivé par l’évolution rapide de la situation sanitaire en France et dans plusieurs pays d’Europe et par la dynamique de propagation du virus.
Pour rappel, sur la base d’un avis de l’Anses, le 17 novembre, le niveau de risque avait déjà été relevé de « négligeable » à « modéré » sur tout le territoire national. Dans les zones humides considérées comme des zones à risque particulier et qui constituent des arrêts sur la route des oiseaux migrateurs, le risque vis-à-vis de l’influenza aviaire avait été relevé pour atteindre le niveau « élevé ». Certains foyers découverts ces derniers jours se situent en dehors de ces zones. En conséquence, ce jour, par arrêté ministériel, le niveau de risque est désormais qualifié d’« élevé » sur l’ensemble du territoire.
Par conséquent, les mesures de protection renforcée auparavant prescrites uniquement pour 11 communes* du département du Nord sont désormais applicables à l’ensemble du territoire du département, à l’instar du territoire national.
Elles s’ajoutent aux mesures de biosécurité strictes qui doivent être appliquées dans toutes les exploitations de volaille et par toutes les personnes susceptibles de rentrer dans les élevages.
Elles s’ajoutent aux mesures de biosécurité strictes qui doivent être appliquées dans toutes les exploitations de volaille et par toutes les personnes susceptibles de rentrer dans les élevages.
Il s’agit des mesures suivantes :
– l’obligation de confinement ou de pose de filets permettant d’empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles (sauf dérogation précisée par arrêté) et toutes les basses-cours (sans dérogation possible)
– l’interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes, et en particulier des marchés de volailles vivantes. Les rassemblements peuvent avoir lieu sous dérogation, si notamment des dispositions sont mises en œuvre pour éviter tout risque de contamination par les oiseaux sauvages d’eau (oiseaux de la faune sauvage susceptibles d’être infectés par l’influenza aviaire) et entre volailles issues de différents élevages .
– l’interdiction de lâchers de gibiers à plume sur tout le territoire national. Les lâchers de faisans et de perdrix peuvent être, eux, autorisés sous certaines conditions, tout comme l’utilisation des appelants.
Il est rappelé la nécessité d’une vigilance collective extrême quant à tout évènement de mortalité d’oiseaux, survenu dans les exploitations de volaille et au niveau de la faune sauvage, de la part de tous les acteurs et notamment des vétérinaires, éleveurs, chasseurs et propriétaires particuliers de basse-cour et d’oiseaux.
La gestion de ce nouvel épisode d’influenza aviaire dépend de la mobilisation et l’engagement de tous les acteurs du secteur.
Pour en savoir plus : tous les éléments à connaître sur l’influenza aviaire
* Bavinchove, Courchelettes, Ferin, Grand-Fort-Philippe, Gravelines, Lambres-Lez-Douai, Nieurlet, Noordpeene, Renescure, Saint-Georges-sur-l’Aa, Zuytpeene